Devenir une bonne belle-mère

Pourquoi est-ce si difficile de s’entendre avec les enfants de notre nouvel amoureux? Peut-on former une nouvelle famille sans trop de heurts? Qu’est-ce qu’une bonne belle-mère? Autant de questions qui nous trottent dans la tête lors d’une recomposition familiale.

« Une bonne belle-mère c’est quelqu’un qui ne se jette pas à corps perdu pour soutenir et aider les enfants. C’est une adulte s’intéressant aux enfants et leur montrant qu’ils sont des personnes qu’elle a envie de connaître davantage. Une bonne belle-mère reste dans son rôle de belle-mère, particulièrement au début », annonce d’emblée Marie-Christine Saint-Jacques, directrice scientifique et professeure titulaire à l’école de service social de l’Université Laval ainsi que coauteure du livre Famille recomposée – Des escales, mais quel voyage!

Partir du bon pied

Marie-Christine Saint-Jacques conseille de prendre son temps et de se donner la chance de développer une relation avec les enfants, et ce, dans un contexte agréable. Réaliser un projet ou aller en vacances ensemble est une bonne manière de développer une relation en dehors du quotidien et de ses inévitables frictions. De plus, le rôle ingrat de la discipline ne devrait pas être confié à la belle-mère aux premiers moments de la recomposition.

Difficultés normales

L’une des difficultés les plus courantes pour les familles reconstituées, c’est qu’il faut mettre ensemble deux familles qui ont chacune leur façon de fonctionner avant la nouvelle union. De plus, la relation avec la nouvelle conjointe étant plus récente que la relation entre le parent et ses enfants, des miniclans à l’intérieur de la famille peuvent se créer lors d’un conflit.

« Cela n’est pas une façon de fonctionner qui va marcher à moyen terme, car c’est les parents qui doivent être les capitaines du bateau », précise Marie-Christine Saint-Jacques, ajoutant que les réactions des enfants à la recomposition varient selon leur âge.

Les membres d’une famille recomposée devront franchir plusieurs étapes dans la formation de leur nouveau cocon familial. La première est d’apprendre à fonctionner ensemble. Comme belle-mère, on sera d’abord une observatrice, bien polie et ne se mêlant pas trop.

« À un moment donné, le beau-parent va vouloir que des ajustements soient faits pour que la famille tienne compte de ce qui est important pour lui et de ses besoins. Il va affirmer ce qui lui convient et ce qui ne lui convient pas », ajoute Marie-Christine Saint-Jacques. Cette étape peut être source de conflits parce que l’on dit ce qu’on pense et que des changements sont demandés.

Savoir être patient

« Il ne faut pas se décourager, car franchir toutes les étapes peut prendre de 4 à 7 ans, lance Marie-Christine Saint-Jacques. Ça prend un couple uni, solide et déterminé à ce que la relation fonctionne pour être capable de faire face aux difficultés et trouver des solutions. Ça prend aussi un couple qui communique beaucoup ensemble. » Elle conseille de discuter de comment on souhaite que ça fonctionne dans notre famille recomposée, avant de cohabiter.

Pour plus de ressources sur la recomposition familiale, on peut consulter le site Internet
www.arucfamille.ulaval.ca

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