
Depuis quelque temps je vis dans le déni… je sais, je sais… je suis consciente que je pousse ma machine depuis fort longtemps (lire trop longtemps) sans vraiment prendre le temps de lui donner un break une fois de temps en temps… Pourtant je le sais, je suis une excessive positive qui vit à fond la caisse, qui est passionnée par tout ce qu’elle fait. Bref, je suis probablement le parfait exemple de la femme qui carbure aux défis. Je suis, bien honnêtement, INCAPABLE de faire du sur place. J’ai besoin d’avancer, de me challenger, d’être impliquée et engagée. J’ai besoin qu’autour de moi ce soit effervescent, actif. J’ai besoin de ce stress positif qui te garde en état de constante créativité, qui te garde sur le qui-vive…
Mais le 100 milles à l’heure à un prix : celui de ne pas être super douée pour les signaux que notre corps nous envoie… En fait, on les ressent, on en est conscient, mais par crainte de ralentir et changer de rythme, par crainte de manquer quelque chose, de manquer une opportunité, de manquer un évènement, on choisit de faire la sourde d’oreille et de faire fit de toutes les lumières jaunes qui nous flashent en se disant que « come on… j’ai encore du temps et de l’énergie, je continue à fond la caisse » ERREUR : Ce que tu fuies, te poursuit….
Donc voilà… depuis quelque temps, mon réservoir d’essence roule sur les vapeurs. Je suis fatiguée, brûlée! Malgré mon escapade du début mars, je traîne de la patte. Quand c’est rendu que tes équipiers te disent que t’as l’air fatiguée et qu’ils te proposent plein de contacts : ostéo, masso, chiro, médecin, c’est peut-être un signe que ça te paraît dans la face comme on dit.
La beauté ou la chance dans tout ça c’est probablement que malgré mon bas niveau d’essence, je garde mon esprit positif et combattant. J’avoue me sentir coupable de devoir prochainement prendre quelques jours pour moi… Encore une fois, je veux continuer de vivre à fond la caisse, je veux tout voir. Comme le décrit si bien mon écriteau sur mon bureau, je suis « Officially unstoppable »… reste juste à apprendre à doser.
Marie-Andrée Prévost,
Propriétaire-éditrice